Les cinq sens

Les cinq sens du cheval sont adaptés à sa condition initiale de proie dans la nature : ils lui permettent de réagir très rapidement à des signaux de danger. Domestiquer par l'homme, le cheval à conserve cette grande sensibilité. Tout stimulus sensoriel (odeur, bruit, contact) entraîne chez lui une réaction qui, selon son caractère et son éducation, se traduira par de la curiosité, du plaisir, mais aussi souvent de la peur, parfois de la panique.

> La vue

Le cheval, dont les yeux sont situé de chaque cotés de la tête - plus ou moins écartés selon les individus - à u champ de vision particulièrement large. Il a une vision panoramique maximale, notamment lorsqu'il broute. La zone de vision binoculaire (vision en relief) est assez réduite, environ 60°. La zone aveugle antérieure s'étend depuis le front jusqu'au sol, 1,20 m devant ses membres antérieurs. Ainsi, lorsqu'on caresse le chanfrein du cheval, celui-ci doit être en confiance puisqu'il ne voit pas la main qui le touche ! Dès lors, un sac plastique bougeant dans un courant d'air, le bruit de la chute d'un ballot de paille lancé brutalement, l'arrivée d'un cavalier silencieux derrière lui (zone aveugle postérieure) qui l'effleur... Peuvent provoqué des réactions exacerbées chez ce grand animal craintif.

CHAMP DE VISION DU CHEVAL / VUE DE DESSUS

> L'ouïe

La grande mobilité du pavillon de l'oreille du cheval lui permet de capter avec précision les sons, dont la gamme perçue dans les aigus (les ultrasons) est plus étendu que chez l'homme. Il n'identifie pas systématiquement ses congénères par leurs hennissement, mais les juments et leurs poulains se connaissent parfaitement grâce au son. Un cheval dresse peut identifier les ordres donnés par la voix de l'homme, dont il reconnaît surtout les intonations.

> L'odorat

L'odorat est extrêmement développé chez le cheval, bien plus que chez l'homme. une mère sentira toujours son poulain qui viens téter pour s'assurer que c'est bien le sien. Le flehmen, attitude caractéristique lors de laquelle le cheval retrousse le bout de son nez en une grimace caractéristique, est lié à l'odorat. on l'observe particulièrement souvent chez les étalons, qui cherchent à identifier l'odeur des juments en chaleur. Ils captent les substances volatiles que sont les phéromones.

> Le gout 

Sensible au goût des aliments, le cheval distingue de très nombreuses saveurs : le goût salé, sucré, acide, amer. Il a une prédilection pour le sucré - pommes, carottes, sucre. Mais évitez de lui donner du chocolat, qui contient des substances pouvant entraîner un résultat positif lors d'un contrôle antidopage !! Les chevaux n'apprécient pas les saveurs amères, que l'on utilisent parfois pour les dissuader de mordiller la porte de leur box.

> Le toucher

Les pattes d'une mouche font vibrer la peau du cheval... C'est a dire à quel point la sensibilité tactile sur tout son corps est grande !! Inutile dès lors, lorsqu'on veut félicité un cheval, de lui assené de grandes claques : il est sensible à la caresse, mais avec un contact franc, car les effleurements ont tendance à l'énerver. Les cavaliers utilisent ce sens tactile dans de nombreux codes de dressage, entre autre la pression de la jambe, à laquelle le cheval éduquer doit répondre en avançant. Les chevaux qu'on dit bien "dresser à la jambe" répondent à la moindre pression.